La valorisation de l’expertise locale est aujourd’hui au cœur des préoccupations de développement en Afrique. En effet, depuis les indépendances, la valorisation de l’expertise locale en Afrique, a été reléguée au second plan au profit d’une assistance technique étrangère coûteuse et parfois inopportune.
Une expertise africaine peu valorisée
En fin 2003, selon le rapport de synthèse de l’atelier national de mise en place du réseau des experts au Burkina Faso, tenu les 16 et 17 décembre 2003 par le Centre d’Analyse des Politiques Economiques et Sociales (CAPES), plus de 100.000 assistants techniques étrangers occupaient encore des postes stratégiques en Afrique et coûtaient plus de 4 millions de dollars américains par an, soit 2.200 milliards de francs CFA.
Plus de 15 ans après, le constat demeure amère selon une enquête menée par le Cabinet Expertum Afrique SARL (www.expertumafrique.com).
Jusqu'en fin 2003, l'assistance technique étrangère coutait plus de 2.200 milliards de francs CFA par an à l'Afrique
L’Afrique demeure toujours à la traîne des autres continents malgré la lourde charge annuelle supportée au titre de l’assistance technique étrangère.
Certes, face aux enjeux de développement, l’Afrique ne peut se passer, du moins à court terme, de l’assistance technique étrangère. Il est donc nécessaire de définir une nouvelle démarche d’utilisation du recours à l’expertise étrangère.
Pour une assistance technique orientée vers la formation
Pour le Cabinet Expertum Afrique SARL, l’assistance technique extérieure, devrait se limiter aux actions de formation des cadres et experts africains, de sorte à apporter un plus à l’expertise africaine.
En effet, le 4 octobre 1984, le président Burkinabè Thomas Sankara disait à l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations Unies : « … nous encourageons l’aide qui nous aide à nous passer de l’aide ».
La question de la promotion de l’expertise africaine se pose aujourd'hui avec acuité et devrait être au cœur des politiques de tous les chefs d’Etat africains.
Le développement des ressources humaines, un tremplin pour l'Afrique
Au regard des préoccupations actuelles de développement, le renforcement des capacités des ressources humaines s’impose dans tous les secteurs d’activité et surtout dans les domaines où il existe des défis urgents à relever. Il est plus qu’impératif de rompre avec cette tendance de toujours recourir sans justification à l’assistance technique étrangère.